Le centre sera aménagé à 15 km au Sud de la ville de Remada relevant du gouvernorat de Tataouine.
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue, récemment, à Tunis, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (Ftdes) a condamné les politiques internationales et surtout européennes qui ont aggravé la crise en Libye. Dans ce contexte, le président dudit Forum, Abderrahmane Hedhili, a indiqué que des réfugiés libyens ont fui leur pays en se rendant dans notre pays pour être à l’abri de la guerre. Cependant, il faut prendre en considération que la situation politique, sociale et économique en Tunisie est très délicate.
Notre interlocuteur a lancé un appel à la coopération internationale « pour gérer les répercussions de l’arrivée massive des demandeurs d’asile en Tunisie, il faut faire participer les organisations nationales et internationales pour alléger le fardeau de la prise en charge par le pays». A noter que ce centre d’accueil et d’orientation sera situé à 15 km au Sud de la ville de Remada relevant du gouvernorat de Tataouine. Il s’agit d’un camp destiné aux réfugiés libyens.
L’Italie impliquée dans le programme
De son côté, Mme Anna Meli, directrice du programme Together For Change, a recommandé de mener une bataille commune entre les sociétés civiles italienne et tunisienne pour lutter contre l’émigration clandestine. «Ceux parmi les réfugiés qui arrivent en Italie devraient régulariser leur situation selon la législation en vigueur». Et d’ajouter : «Pour arrêter ces émigrations clandestines, on doit privilégier les canaux légaux afin que les gens ne périssent plus en mer. L’entrée en Italie est subordonnée à l’obtention d’un visa légal».
Mme Halima Aissa, présidente de l’association de recherche des disparus tunisiens et la lutte contre l’émigration irrégulière des mineurs, a précisé que l’association est présente pour lutter contre l’émigration clandestine qui aboutit souvent à des drames en mer. «A chaque fois, on constate que le nombre de naufragés augmente continuellement. Récemment, on a enregistré l’émigration clandestine en Italie de 1.100 mineurs. Qui les a transférés? Comment? Où sont leurs familles ? Ils quittent l’école à un âge précoce. C’est un grand problème. Il faut exiger une stratégie et une loi et traiter ce dossier sérieusement en conjugant nos efforts. En 2011, des centaines de morts ont été enregistrées. Aujourd’hui, la Tunisie passe par une période très critique des points de vue social, économique et politique. D’où la nécessité de prendre les mesures nécessaires en vue de sauver les jeunes car ils sont le futur de la Tunisie !», a-t-elle conclu.